Si la Nature m’était Comté….          

A l’exemple de La Vouivre ,la plus célèbre des légendes franc-comtoise , notre région a toujours inspiré nombreux contes ,fables et mythes…
C'est donc logiquement que j’ai voulu mettre en valeur notre faune locale par des images aux évocations oniriques…. Ce recueil de photographies animalières devient ainsi à travers ses images , ses anecdotes et histoires, et ses poèmes un véritable plaidoyer pour la faune extraordinaire de cette si belle région… Une éloge pour le respect de cette faune pourtant maltraitée par l’homme.
Car si enfant nous avons tous grandi en nous émerveillant de contes et légendes peuplés d’animaux sauvages, nous sommes tous en train de détruire notre planète… Alors réagissons pour que nos petits enfants s’émerveillent demain encore devant des fables et contes animaliers…
Il s'agit d'un livre d'art de 160 pages au prix de 42 euros ( 50 euros avec les frais d'envoi en colissimo ) 




POUR COMMANDER CE LIVRE ENVOYER MOI UN MAIL A  s.rochet@yahoo.fr 




 



voici un extrait de mes textes avec la photo


Crépusculaire


Quand la féerie de deux mondes se côtoie

Quand les féeries de deux mondes se côtoient, que les ombres commencent à se confondre…
Quand la lumière naissante fait danser des fantômes que toi seul aperçois.
Quand le temps semble s’être arrêté, que même l’eau et la brume s’immobilisent.
Quand bientôt lune et soleil s’entrecroiseront.

Alors dans un silence pesant, tu réveilles les sens de la forêt.
Bramant toute la nuit, tu en es l’âme.
Bravant toute sérénité, tu vaincras ou périras ; clamant ton amour, soignant tes blessures.
Dans ce crépuscule, seul témoin de ton déclin...




Dans sa peau...

Ce matin, il est encore là. Cela fait plusieurs jours qu’on le voit. Il arrive à l’aube en même temps que la rosée, toujours par le même endroit, sans un bruit... Il croit probablement qu’on ne le voit pas. C’est un peu vrai parfois... Mais souvent on le sent.

 Cette odeur... Maman nous dit depuis quelques jours qu’il faut pourtant s’en méfier plus que tout. Moi, je suis né dans ce terrier il y a cinq semaines, mais c’est seulement depuis neuf jours que j’en sors.
Maman, la première fois qu’elle l’a vu, c’était il y a cinq jours ; elle était en train de muloter dans le champ à coté. Soudain une voiture s’est arrêtée, il en est sorti et l’a regardée, pensif et émerveillé... Puis le lendemain il a trouvé notre cachette, mais il est resté à distance. Maman était surprise qu’il soit là, elle l’a surveillé mais n’avait pas l’air trop inquiète. Il a l’air gentil, il nous regarde et ne bouge pas. Alors que nous, ce qu’on aime le plus, avec mes quatre frères et soeurs, c’est bouger partout et faire les fous !
Pourtant, Maman nous a dit de ne pas nous approcher car il paraît que lui et ses copains pensent que nous sommes des nuisibles... Mais bon, moi je comprends pas trop ce que ça veut dire nuisible...

 Du coup ce matin, en le voyant je décide de m’approcher de lui... Maman est partie chasser, elle n’en saura rien. Il est comme souvent couché par terre, immobile... Plus je m’approche, plus j’entends ce petit bruit qu’il fait régulièrement « clic, clic ». Au début on a eu un peu peur avec les autres, puis finalement on s’est habitué.
Quand je suis à quelques mètres de lui je n’entends plus les bruits... Alors, intrépide, je continue à m’approcher... Il a levé un peu la tête. J’aperçois juste ses yeux, il me regarde... Je vais renifler l’objet tout rond qui est posé devant lui et j’y mets même la tête... C’est rigolo je me vois dedans...
J’entends juste sa respiration qui s’accélère... C’est bizarre il a l’air paniqué que je sois si près de lui... Pourtant je ne suis qu’une petite boule de poils roux de vingt centimètres. Puis je m’arrête tout près de son visage. Je le renifle... Il ne bouge pas.
Avant de rejoindre les autres, il me semble voir une larme couler de ses yeux... Maman m’a dit plus tard qu’on peut pleurer de bonheur... Ça devait être le cas car il avait l’air heureux.

 Tellement heureux qu’il m’aurait tatoué dans sa peau...